J’ai regardé ces deniers jours les vidéos enregistrées à TED et disponible dans la partie TEDTalk du site. Je conseille ces vidéos à tous ceux capable de suivre une discussion en anglais. Des opinions, et des initiatives très intéressantes afin d’améliorer le monde, venant de personnes sortant du commun. Si vous ne deviez en regarder qu’un petit nombre, je vous conseille: Sir Ken Robinson, David Pogue, Hans Rosling, Larry Brilliant, Cameron Sinclair et Ross Lovegrove.
Archive pour août, 2006
Internationalisation et Mondialisation
J’ai écouté hier soir le podcast Internationalisation: Awakening The Sleeping Giant de Molly Holzschlag, enregistré à @media 2006. Molly sensibilise bien aux difficultés liées à l’internationalisation et à la localisation, qui sont très différentes de celles de la traduction. La traduction est déjà une tache compliquée, ne serait ce que par la traduction des jeux de mots. Et puis certaines langues sont capable de retranscrirent parfaitement certaines émotions, ou sous-entendus. Arriver au même niveau avec une autre langue est parfois une belle prise de tête.
Cependant comme indiqué dans le podcast, on ne peut pas se limiter à une traduction de qualité. Mais c’est déjà un bon premier pas, vu le nombre de mauvaises traductions qui circulent dans le monde. Si on ne devait citer qu’un exemple, il suffirait de pointer du doigt tous ces manuels traduits à la va-vite.
Dans ce cas, qu’est ce que la localisation? Et bien adapter le produit, ou dans notre cas, le site web, à la population visée. Un design ne se contente pas d’être beau, ou pratique. Il communique aussi un message. Sérieux, amusant, chaotique, féminin, religieux, ancien, etc. Ceci est communiqué par les couleurs, la typographie, la composition.
Les couleurs n’ont pas toutes le même sens partout dans le monde, elle ont même parfois un sens totalement opposé. Tel le blanc qui symbolise en Asie, la mort, alors qu’en Occident ce serait le noir.
Nous n’écrivons pas tous de la même façon. Les mots sont plus long dans certaines langues que dans d’autres. Les lignes ne peuvent pas avoir la même longueur.
On ne met pas en emphase tous les textes de la même façon. Imaginez certains idéogrammes japonais. Si on les met en gras, on se retrouve avec des patés.
Et puis nous plaçons naturellement nos menus à gauche, voire le logo du site. Cependant dans une langue qui s’écrit de droite à gauche, comme l’arabe, il est plus naturellement de placer ces éléments à droite.
Ces difficultés, parmis d’autres, sont abordés dans le podcast. La tâche est complexe et c’est pourquoi on doit penser à l’internationalisation d’un site dès le départ. Même si beaucoup d’élements doivent être pensé au niveau du design, il y en a aussi dans le code. Ne serait ce que pour l’affichage des dates ou la facilité d’adaptation de l’ensemble.
Et pendant que j’écoutais ce podcast, j’ai remarqué que l’internationalisation tel qu’elle est présentée là , est très loin de la mondialisation. La mondialisation tend à une uniformisation. Ceci en grande partie car elle est menée par des sociétés. Et adapter représente un coût supplémentaire, elles préfèrent donc appliquer le même schéma que celui en place dans leur pays.
Mais cela ne marche pas comme ça. La preuve en est avec Carrefour qui a du se retirer du Japon car ils n’ont pas su s’adapter aux attentes de la population. Ou encore McDonald, qui a eu des débuts en France très difficile. Ils ont vite compris que si ils voulaient rester, ils devaient adapter leurs menus au goût des français.
Certaines frontières fixées par les hommes sont en train de tomber petit à petit grâce à Internet. Mais cela ne dispose pas pour autant de s’adapter à la culture, aux coutumes, aux religions, à l’Histoire et à la langue de la population qui nous intéresse.
De retour
Je suis revenu de mes très sympathiques vacances dans le Périgord depuis dimanche. J’ai pour l’instant rattrapé mon retard dans mes mails, mais je suis encore en train de le lire les news de mon agrégateur RSS. Bref je me retrouve collé à mon ordinateur. C’est le résultat, de ma coupure Internet pendant 3 semaines. Enfin cela m’aura permit de lire des romans, ce qui me manquait beaucoup.
J’ai dévoré en une journée Blade Runner. Il s’agissait de mon premier contact avec l’écrivain Philip K. Dick. J’ai adoré cette histoire tournant autours de l’empathie.
J’ai aussi lu Un feu sur l’abîme autre livre de science fiction. Le style narratif de Vernor Vinge est assez surprenant. Vu qu’il ne décrit que très vaguement ses idées. Il faut souvent atteindre plusieurs contacts dans le livre avec un de ses concepts (beaucoup d’idées très originales sont présentes dans ce livre) pour commencer à arriver à se la représenter. C’est déroutant, mais on s’y fait. L’histoire est constitué de nombreux rebondissements et il faut vraiment attendre les dernières pages pour se dire que le livre va se terminer tel qu’on se l’imagine.
L’univers depeint se démarque vraiment de ce qui est visible ailleurs. Vinge est quelqu’un avec beaucoup d’imagination. Si vous aimez la science fiction, c’est un livre à lire. Il ne m’a pas autant marqué que Blade Runner, mais je le trouve suffisamment original pour que l’on s’y intéresse.
Quand au dernier des romans que j’avais prévu de lire, Les hérétiques de Dune, j’en suis actuellement à la moitié. Je ne retrouve toujours pas le souffle épique qui m’avait transporté lors de la lecture de Dune mais c’est un livre agréable. Et Frank Herbert sait rendre son univers très intéressant.
J’ai aussi reçu sur mon lieu de villégiature The Elements of Typographic Style. Ce livre est formidable. J’y ai découvert beaucoup de choses sur la typographie. Et je relirais sûrement plusieurs fois certains passages afin de bien retenir certaines pratiques.
Si vous avez un bon niveau en anglais, que vous ne connaissez rien à la typographie, bien que vous aillez de la curiosité pour le sujet, ce livre est une lecture indispensable.
J’espère que je trouverais un contenu d’aussi bonne qualité dans Making and Breaking the grid, que je dois recevoir demain ou après demain.
Outre la lecture, j’ai aussi profité de mes vacances pour mieux apprendre à utiliser mon EOS 350D. J’ai beaucoup appris de mes erreurs, ce qui malheureusement veut dire que j’ai loupé pas mal de photos. Mais j’en ai aussi de réussi, et je trouve que certaines sortent vraiment du lot. Bien que je n’ai pas eu forcément grand chose à faire. Je vais les retravailler un peu avant de les mettre en ligne.