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Archive pour la catégorie 'Musique'

Esbjörn Svensson Trio

Découvert il y a peu, mais déjà apprécié depuis un bon moment par certains amateurs de Jazz, Esbjörn Svensson Trio est ma bonne surprise musicale du moment. Leur dernier album Tuesday Wonderland est un pur plaisir.

J’avais trouvé à ma première écoute leur musique torturée. Avec le temps j’affinerais mon jugement en indiquant qu’ils savent plutôt créer une tension prenante, nous laissant alors suspendus au déroulement de la mélodie.
Ils n’ont beau être que trois musiciens (piano, contrebasse et batterie), leur virtuosité, mêlée aux modifications électroniques qu’ils appliquent parfois à leurs instruments, nous entraîne dans de multiples tourbillons de notes, qui sont autant de délices pour les oreilles.

Quand on est face à des morceaux de qualité et aussi énergiques. On a envie de voir les musiciens sur scène. Malheureusement malgré leur grand nombre de dates, ils ne joueront en France que 3 fois. Et pas une seule sur Paris. Donc pas de concert pour moi. Dommage… Surtout après avoir lu cet article.

Je vous invite grandement à tendre une oreille vers ce groupe si vous ne le connaissez pas encore.

Enghien Jazz Festival : Herbie Hancock

Je reviens du Enghien Jazz Festival où j’ai assisté au concert de Herbie Hancok. Ce fut absolument génial !

La première partie, interprétée par Fredrika Stahl, était plutôt moyen. Je peux tout à fait comprendre qu’être en première partie d’un concert de Herbie Hancok est loin d’être facile. Cependant elle aurait dû plus se lâcher, car sa première partie était bien molle face au quintet de Herbie. C’était peut-être à cause du stress. Je ne sais pas. En tout cas, c’était plutôt sympathique, un mélange pop/jazz, des mélodies « faciles » mais qui restent très agréable, avec une assez belle voix. Peut-être qu’en de meilleurs conditions, la musique de Fredrika me paraîtra de meilleur qualité.

Quand à Herbie Hancok, je me répète, ce fut génial. J’ai encore la musique dans la tête. Une très belle soirée. Tous les musiciens sont géniaux et Lili Hayden (violon) s’est révélée être une très bonne surprise. Le morceau de rappel était superbe. La salle s’est d’ailleurs levée avant la fin du morceau pour applaudir. Par contre, grosse déception à la fin, car il nous a été impossible d’obtenir un second rappel. Bien que l’on ai beaucoup applaudi, on nous a gentiment dit que c’était fini et qu’il fallait rentrer chez nous. Vraiment pas cool. Bref on est tous resté avec un goût de trop peu.

Sans compter, comme toujours après un concert, qu’il va être dur de retourner vers des enceintes pour écouter de la musique.

(Honte au site du Enghien Jazz Festival. Avec les 3/4 du site en Flash et les pop-ups, le site n’est pas très accessible… C’est vraiment dommage car les lieux sont équipés pour accueillir des personnes avec un handicap…)

Dionysos : Monsters in Love

Je connaissais Dionysos de nom depuis un moment. Mais maintenant j’ai enfin écouté un de leurs albums : Monster in Love, leur tout dernier.

Je vais commencé par décrire le packaging. La boîte est en carton, dépliable. Les paroles sont imprimées sur du papier craft. Le tout est décoré par de nombreux dessins très sympa. Le CD contient 16 chansons (plus une dernière mais peu cachée). Vous pourrez aussi trouver dans la boîte un DVD, contenant : deux clips, l’enregistrement d’un concert (celui du 15 aout 2004 à La Route du Rock de Saint Malo), un documentaire, et quelques autres vidéos. Tout ça, pour la modique somme de 16€! Oui, vous m’avez bien lu : 16€, comme pour 1€ par chanson et le reste gratis.
Ohé, les géants de l’industrie de la musique (vous avez remarqué comme c’est déplaisant à entendre industrie de la musique?), vous voulez lutter contre le piratage? Je parle de lutter efficacement, pas avec des solutions qui payent peu comme faire des procès à l’aveugle et nous imposer des taxes sur tout ce qui est capable de stocker des données. Faites comme Dionysos. On en a marre d’acheter un album qui se résume à une pauvre boîte en plastique (dire que la plupart du temps on a droit qu’à des jewel box, même pas des super jewel box…), un CD et un booklet se trouvant en fait être une feuille ; alors qu’on est capable de faire aussi bien à la maison.

J’aurais très bien pu me contenter de la boîte. Cependant j’ai voulu aller un peu plus loin en écoutant au moins le CD. A priori j’ai fait le bon choix.
Les mélodies sont géniales, douces bien que le rock n’est jamais très loin. Les paroles sont excellentes, décalées et drôles par les jeux de mots à foison. Et puis les chanteurs savent chanter (ne rigolez pas c’est rare de nos jours…). C’est d’autant plus remarquable par la prise de son très pure. On aurait presque l’impression de les avoir à côté de nous. Aucun voir très peu d’effet sur les voix (merci, ça change!). Je me retrouve envouter par cet album. Je sens que je vais bientôt lorgner sur le reste de leur discographie.

Pat Metheny Group, The Way Up

J’en avais parlé dans un billet précédent. Le Pat Metheny Group a donc joué en concert vendredi soir son dernier album The Way Up, ainsi que d’autres morceaux tirés des précédents albums. Car bon, juste The Way Up, cela aurait été un peu court. Surtout que l’on a que trop peu l’occasion de pouvoir les entendre jouer. :)

Parlons déjà de la salle. Très grande, on perd le côté un peu plus intimiste que l’on pouvait avoir à l’Olympia. Heureusement, j’avais la chance de ne pas être trop éloigné de la scène. Et puis la salle n’a vraiment pas fait honneur aux belles mélodies de Lyle Mays et Pat Metheny. A certains moments, on se retrouvait avec de la « bouillie de son ». Enfin bon, cela restait supportable.

Pour la retranscription du concert, vous pouvez lire le commentaire de Marie-Noëlle.
Pour toute la première partie de son commentaire c’est exactement ça. Les musiciens sont toujours aussi polyvalents, maîtrisant leur instrument fétiche et se débrouillant plus que très bien avec les autres instruments.
Et puis c’est là que l’on est toujours épaté par les mélodies qui sont exactement telles que l’on a pu les entendre sur l’album. Les musiciens alternent les instruments à toutes vitesses aidés par ces assistants qui apportent les guitares déjà préparées, et les récupèrent, à toutes vitesses. Une grande partie de la réussite du concert leur revient.

Après que l’album est été joué. Très longue standing ovation du public. Pat arrive quand même, à la fin, à s’exprimer. Il s’excuse de ne pas pouvoir dire qu’il allait maintenant nous jouer un morceau tiré de son dernier album, car il vient déjà de la jouer en entier. Mais il nous rassure en nous disant qu’ils ont quand même prévu quelque chose.
Et là, on a le plaisir de ré-entendre James, ou encore Roots of coincidence… Au début des morceaux, le public fait part de sa joie/son bonheur avec quelques applaudissements. Ce qui ne représente en rien le plaisir parfois procuré.
Je reste encore une fois époustouflé par la puissance de Roots of coincidence. J’avais adoré en l’écoutant sur Imaginary Day, je n’en étais pas revenu en l’entendant la première fois au concert de Speaking of Now, et une nouvelle fois ce morceau m’a fait une très forte impression. Le changement entre les mélodies « dures » et « douces ». Le « chaos » des mélodies des différentes guitares éléctriques qui se croisent, en faisant vibrer entièrement la salle. Ce morceau est vraiment très fort. (mais ce n’est pas le seul)

Mais bon, c’est fini… Cependant j’ai cru entendre Pat dire « A une prochaine fois » (en anglais bien sûr), on peut donc esperer un prochain album et un prochain concert. Mais l’attente va être longue.